Alysse Stepanian / Cheryl Pagurek
Exposition qui s'est déroulée du 9 au 12 novembre ainsi que du 16 novembre au 3 décembre 2016 avec la participation de Cheryl Pagurek et Alysse Stepanian dans le carde des Instants vidéo.
Cheryl Pagurek
Yellow Tea Cup: Refugees at Sea (2’58 - 2016) / Cheryl Pagurek (Canada)
La tasse jaune : réfugiés en mer contient des extraits d’actualités projetés à l’intérieur d’une tasse en faïence, héritée de ma grand-mère immigrante. La tasse devient ici une fenêtre sur le monde et nous rapproche de l’événement en évoquant les tensions et intersections entre le privé et le public, le passé et le présent, l’ordre et le chaos. L’objet tient lieu de cadre contextuel,introduisant la notion de vécu personnel et proposant une dimension humaine aux évènements qui nous sont présentés.
Site Cheryl: http://cherylpagurek.com/
Alysse Stepanian
#MemoryoftheUniverse | « Syria Planum: For Water for Oil » (7’22, 2016) d'Alysse Stepanian (USA)
Alors que de plus en plus d’humains et autres animaux se voient déplacés à cause des changements climatiques et de la sécheresse, les guerres pétro-politiques se verront éclipsées par des besoins urgents comme l’accès à l’eau potable. « Syria Planum: For Water for Oil » est la première version de #MemoryoftheUniverse (Mémoire de l’Univers), un travail qui combine la fction au réel des événement mondiaux. Ce travail couvre des sujets délicats et controversés à l’intersection de problématiques
sociales et politiques au moyen d’images récupérées puis diffusées dans un monde post-humain. Certains des sujets explorés sont l’Anthropocène, la pétro-politique et la guerre de l’eau, le nationalisme, le colonialisme, la politique et l’éthique en science et technologie, les drones et le « militainment » (divertissement avec des thèmes militaires), terrorisme, réfugiés, et l’exploitation de l’homme et autres animaux. Historiquement, dans les sociétés patriarcales les corps et les organes reproducteurs des femmes et des vaches sont assujettis. Le personnage central de ce travail est un super héro qui est moitié humain, moitié vache. J’aime penser à lui comme à la version féminine du Surhomme de Nietzsche (Übermensch), qui représente l’espoir dans le désespoir. Son errance dans le paysage désolé de Mars, incluant le Syria Planum, est le symbole de l’isolement qu’elle éprouve après avoir dépassée la ligne qui sépare les humains des autres animaux. Elle observe, assimile et est bouleversée par ce qu’elle voit,
préparant les actions à venir. La question de « Que se passe-t-il après ? » fait avancer la série, comme dans les feuilletons.