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Sous la surface

Installation vidéo en cours de réalisation de Pauliina Salminen avec Mouna Jemal Siala

Sous la surface est une création autour de la notion de révolte interieure et de l'impossibilité de la formuler et de l'exprimer distinctement. Dans cette oeuvre, la révolte est mise à l'épreuve de la contrainte de l'eau, élément qui porte le corps mais contraint la parole. Elle est observée dans deux villes : Marseille et Tunis, liées à un même élément passerelle la Méditerranée.

Le projet s’articule autour de trois thèmes clés : l'eau qui berce et qui noie, la difficulté d’exprimer une révolte intérieure et l'espace méditerranéen en lien avec son contexte socio-politique. Elle est la suite des expérimentations sur l'image sous-marine que Pauliina Salminen a réalisé notamment dans le cadre du projet Contrecourant.

Pauliina Salminen à filmé des habitants de Tunis et de Marseille sous l'eau, en train de s'exprimer sur ce qui les révolte. Elle a convoqué des artistes locaux mais aussi tous citoyens souhaitant participer. Il s'agit de sensations personnelles qui peuvent ou non résonner avec des problématiques sociales ou politiques. L'eau résiste aux mots, les modifie, les étouffe en quelque sorte. En plus de parler, ou crier, chaque participant peut également trouver d'autres moyens pour extérioriser son ressenti par une action de son choix. La contrainte de l’eau (manque d’oxygène, dilution, etc) est toujours présente et s’oppose parfois à la volonté initiale de l’action.

L'artiste tunisienne Mouna Jemal Siala s'intéresse aux notions de noyade et de combat contre l'immersion qu'elle a exploré à travers la mise en image d'elle‐même et de ses proches. Dans ce projet, elle a retravaillé sur les images extraites des vidéos en les modifiant afin de créer des figures Kaléidoscopiques, des tourbillons qui finissent par aspirer les personnes.  L'installation finale consiste en trois écrans : deux écrans face à face avec des images plus brutes montrant des personnes de Tunis et de Marseille qui tentent de communiquer entre eux, au milieu la vidéo-tourbillon crée à partir des images retravaillées. L'ensemble est renforcé par une création sonore réalisée à partir d’enregistrements sous‐marins.

L’œuvre a été exposée pour la première fois à la Friche Belle de mai, à Marseille en novembre 2016, dans le cadre des Instants Vidéo. Mais aussi JAOU Tunis, et à à Art Fair Suomi, Festival international d'art contemporain à Helsinki.

Avec le soutien de l'Institut Français et la Ville de Marseille

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